Par Élizabeth Mageren. Reporters Audacieux 2018-19, le 18 octobre 2018.
Naître en couple : c’est ce qu’a vécu le duo de jumelles chorégraphes et interprètes, Les Sœurs Schmutt. Depuis leur naissance, elles partagent leurs vies. C’est une partie de ce qui les définit, mais c’est aussi le principal moteur de création de leur plus récente œuvre : L’entité du double. De par ce spectacle, Séverine et Élodie Lombardo-Schmutt se dévoilent et se confient. Laissant au public un accès privilégié à leur intimité, elles plongent dans une recherche de sens et de pensées sur le lien qui les unit. Une quête identitaire gémellaire.
Le concept de L’entité du double tente les Sœurs Schmutt depuis 2013. Après une série de trois laboratoires sur le sujet en 2016, c’est Danse-Cité qui, deux ans plus tard, leur offre une place dans leur saison 2018-2019. C’est donc, depuis juin dernier, qu’elles travaillent sans arrêt à la création de leur plus récente œuvre, un processus rapide et intense. Malgré cela, à quelques jours de la première, Élodie et Séverine se sentent prêtes à présenter leur jeune bébé au grand public.
Les jumelles définissent leur pièce comme une œuvre autobiographique. Au cours de celle-ci, elles abordent non seulement le sujet du couple gémellaire, mais elles questionnent également leurs rôles de chorégraphes-interprètes, un métier qu’elles pratiquent depuis 18 ans déjà. Comment se renouveler après tant d’années?
Au fil de leurs productions, Séverine et Élodie se sont échangées les rôles de chorégraphes et d’interprètes. Cette fois, elles occupent les deux postes et ce, ensemble. Une première pour le duo, qui doit maintenant s’adapter à une méthode de travail plus étrangère à celle qu’elles avaient auparavant. Puis, elles explorent une nouvelle facette de leur palette artistique. À travers L’entité du double, elles entrent dans quelque chose de plus imaginaire, de plus poétique que dans leurs pièces précédentes.
Au final, les Sœurs Schmutt cherchent à sortir de la sureté et du confort. Ce qui les intéresse aujourd’hui, c’est la vulnérabilité. À travers des prises de parole et des moteurs de mouvements improvisés, elles prônent l’authenticité et la vérité.
À propos de l'auteur : Élizabeth Mageren
Elizabeth Mageren baigne dans la danse et le théâtre depuis l’enfance. Elle termine son secondaire en art dramatique à Robert-Gravel en 2017, puis entame son DEC en cinéma au Cégep de Saint-Laurent. À l’adolescence, elle est membre d’une troupe de danse contemporaine et, en mars 2018, elle fait partie de la distribution de La déesse des mouches à feu au Théâtre de Quat’sous, ce qui confirme son amour des arts vivants et la pousse à vouloir aller plus loin dans sa démarche artistique. Au sein de Reporters Audacieux, Elizabeth souhaite apporter un nouveau regard à la danse contemporaine et peut-être faire naître un intérêt pour l’art local chez les jeunes adultes de son âge.
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