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Danse-Cité : Une perle rare

Dernière mise à jour : 28 sept. 2018

Par Ève Constantin, Reporter Audacieux 2018-19, le 28 septembre 2018.

L'ENTITÉ DU DOUBLE © Vanessa Fortin

C’est au 4e étage de la rue Jeanne-Mance, à Montréal, que s’activent les membres de Danse-Cité. Ils sont peu nombreux, mais on ne peut plus efficaces. - Si la main-d’œuvre routière s’en inspirait, les cônes orange enchaîneraient leur sortie assez vite! - Leur objectif depuis 1982: se mettre au service des chorégraphes émergents et contemporains. Pour y arriver, ils doivent s’armer d’intrépidité, car ils prennent en charge des projets de A à Z. En effet, à quatre reprises dans l’année, ces gens vaillants s’engagent à la recherche, à la création, à la production et à la diffusion d’une œuvre en danse contemporaine.

Ce qui m’a émue en les rencontrant, c’est de voir à quel point ils sont humbles et généreux. Dans ce sens, jamais le fondateur Daniel Soulières ne se met en tête d’affiche. Toujours, l’équipe valorise l’artiste. Pour eux, la gloire leur est égale. Ils valorisent davantage le don et le travail d’équipe. Ils participent tous au risque en sautant dans le même bateau, carburant à l’adrénaline. Arrivés à destination, ils sont fiers d’avoir rendu service aux chorégraphes ayant fait appel à eux.

Ces aventures ne sont pas sans embûches, me confirme mon entretien avec la directrice des communications, Maud Mazo-Rothenbühler. Engagée dans cette compagnie depuis 4 ans, elle me fait part des défis rencontrés. D’abord, elle adore collaborer avec des artistes possédant une vision artistique distincte. Cependant, il arrive qu’un projet soit plus fragile. C’est à ce moment qu’elle m’affirme qu’il faut avoir confiance et qu’il faut savoir lâcher prise : « Tu te dois de rester au service des artistes », me confie Maud. Relever ce type de défi souligne la nécessaire capacité de s’adapter, requise pour le poste qu’elle occupe. Cette aptitude s’accompagne notamment d’une curiosité et d’une ouverture d’esprit indispensables. Spécialisée en communication, elle est également dotée du mandat de tenter de rendre les projets accessibles à tout type de public. Autrement dit, elle agit d’intermédiaire entre les artistes et les spectateurs. Elle récolte l’information, puis la rend malléable, pour que jeunes, comme aînés puissent s’y intéresser. Pour ce faire, elle a la responsabilité de transmettre et d’honorer l’histoire des 37 ans de savoir culturel de l’entreprise pour laquelle elle se dévoue.

Pour un chorégraphe, œuvrer avec Danse-Cité, c’est dénicher la perle rare pour mettre en valeur son art. Elle est la seule compagnie montréalaise qui prend sous son aile les artistes tout au long de leur processus créatif, et ce, de la recherche à la diffusion en passant par la création et la production. Elle se distingue par le respect et l’appui qu’elle octroie aux artistes. De génération en génération, elle a accompagné la carrière de plus de 786 interprètes talentueux, leur permettant de lier la danse à toutes autres sphères relatives à l’art. Sans hiérarchie, cette équipe audacieuse agit tel un écosystème où chacun partage ses compétences, afin de permettre aux créateurs de laisser leurs traces dans la culture montréalaise. L’ancre étant levée pour une nouvelle année, nul doute que la présentation du 4 octobre prochain saura démontrer que Danse-Cité a encore une fois le vent dans les voiles !


 

À propos de l'auteur : Eve Constantin

Amoureuse de l’expression artistique sous toutes ses formes, Ève Constantin a choisi de s’investir plus sérieusement dans la danse.  Elle cultive cette passion depuis l’âge de 7 ans, mais c’est en s’inscrivant au DEC en danse au Cégep Montmorency qu’elle entreprend sa démarche professionnelle. Aujourd’hui étudiante dans un B.F.A in contemporary dance à l’Université Concordia de Montréal, elle se nourrit de toutes les expériences reliées au mouvement corporel, là où s’exercent son œil artistique et sa créativité. Cette jeune femme audacieuse, aussi formée comme tutrice de la langue française,  complète également son parcours avec une formation qui lui permettra de lier l’art et la thérapie. Avide de connaissances, impatiente d’élargir ses horizons, Ève pourra assouvir sa faim grâce à cette opportunité qu’est Reporters Audacieux.

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