top of page
  • Photo du rédacteurReporters Audacieux 18-19

Danse-Cité : Souplesse créatrice

Par Élizabeth Mageren, Reporters Audacieux 2018-19, le 28 septembre 2018.

Séverine Lombardo dans L'ENTITÉ DU DOUBLE © Vanessa Fortin

Souplesse, n.f.

1. Qualité de quelque chose ou de quelqu'un qui est souple : La souplesse d'un acrobate.

2. Facilité, habileté à se plier aux circonstances, à s'adapter : Souplesse du caractère.

3. Danse-Cité.


Souplesse. C’est un mot qui ne me quitte plus depuis mon entretien avec Daniel Soulières. Du peu que je connaisse de lui, il laisse paraître une sérénité et un recul sur le monde contemporain qui m’impressionne. On sent, en Danse-Cité et en son directeur artistique, un grand besoin de liberté en termes de création.

Souplesse dans la création.

Souplesse dans la démarche.

Souplesse dans la relation avec l’artiste.

La souplesse est un concept qui est présent dans toutes les sphères que touche la compagnie et qui, par le fait même, me rejoint beaucoup. Danse-Cité est née de la nécessité de changer la vision qu’avaient les Québécois de la danse contemporaine. Un moyen d’y arriver revenait alors à laisser à l’artiste toute la liberté dont il ou elle avait besoin, une méthode qui les suit toujours aujourd’hui. Le but est non pas d’intervenir dans le processus des créateurs et créatrices en les censurant ou en teintant leur vision artistique, mais bien en collaborant avec ceux et celles-ci. On souhaite, alors, les pousser à aller plus loin, les aider à développer leur vision artistique et surtout à les écouter. C’est aussi, évidemment, en se mettant à la place de ces artistes que Daniel réussit à bien les accompagner à travers leur processus.

Interprète, d’abord et avant tout, Daniel Soulières me dit avoir vu et touché à un grand nombre de visions artistiques et de styles de danse différents, mais s’être tout autant impliqué dans la création. Un parcours qui, selon moi, lui permet d’être parfaitement outillé en tant que directeur artistique. Il reconnait et comprend précisément les problèmes qu’un.e chorégraphe ou un.e interprète peut rencontrer ainsi que les questionnements qui peuvent l’habiter. C’est, d’ailleurs, au cours de toutes ces années dans le milieu qu’il a appris que la liberté est une valeur très importante en danse contemporaine et c’est ce qu’il essaie de véhiculer à Danse-Cité.

Ceci dit, le terme « danse contemporaine » est un peu abstrait pour Daniel. Danse moderne, danse actuelle, danse contemporaine… À vrai dire, ce qui l’intéresse, c’est la danse d’auteur : une vision plus réfléchie, plus personnelle de la danse. Il la définit comme un échange, une relecture du mouvement en soi. Puis, encore et toujours, comme une souplesse : une ouverture aux autres disciplines et concept artistiques.

Danse-Cité, c’est un laboratoire de création, c’est là où l’artiste se permet de prendre des risques, de faire des erreurs et d’évoluer.

Puisque créer, c’est la base de la compagnie.


 

À propos de l'auteur : Élizabeth Mageren

Elizabeth Mageren baigne dans la danse et le théâtre depuis l’enfance. Elle termine son secondaire en art dramatique à Robert-Gravel en 2017, puis entame son DEC en cinéma au Cégep de Saint-Laurent. À l’adolescence, elle est membre d’une troupe de danse contemporaine et, en mars 2018, elle fait partie de la distribution de La déesse des mouches à feu au Théâtre de Quat’sous, ce qui confirme son amour des arts vivants et la pousse à vouloir aller plus loin dans sa démarche artistique. Au sein de Reporters Audacieux, Elizabeth souhaite apporter un nouveau regard à la danse contemporaine et peut-être faire naître un intérêt pour l’art local chez les jeunes adultes de son âge.


149 vues0 commentaire
bottom of page